Un animal domestique : OUI ou NON ?

Un animal domestique : OUI ou NON ?
« Je te promets que je vais en prendre soin, Maman ! » « Papa, tu peux compter sur moi : je vais le promener tous les jours ! » Toutes ces belles promesses quand il s’agit d’avoir un animal de compagnie… Mais votre enfant est-il vraiment prêt pour une telle responsabilité ?
En réalité, son intention est bonne. Il est convaincu qu’il s’en occupera. Toutefois, il ne réalise pas l’ampleur d’une telle responsabilité. C’est normal : c’est un enfant ! Et nous, comme parents, pensons que nous posons un bon geste. Nous lui faisons plaisir en nous disant que ce sera un bon moyen de lui apprendre la responsabilisation. Cependant, une fois l’attrait de la nouveauté évaporé, nous nous apercevons que c’est sur nous que repose l’entière responsabilité de l’animal. Cette situation ne m’est pas inconnue. En effet, il y a quelque temps, mon mari et moi avions fait l’achat de deux petites lapines. Elles étaient arrivées en même temps que le Lapin de Pâques. Nos enfants nous avaient évidemment inondés de promesses. De notre côté, je dois admettre que nous y avons cru ! Et je reste convaincue qu’ils avaient les meilleures intentions du monde. Lorsque vient le temps d’acheter un animal de compagnie pour notre enfant, il faut SE poser deux questions :
  • Suis-je prêt à m’en occuper ?
  • Suis-je prêt à mettre les efforts et les énergies nécessaires afin d’accompagner mon enfant dans ce nouvel apprentissage ?
Prendre soin d’un animal signifie bien davantage que simplement « l’aimer », lui dire qu’il est mignon et lui faire quelques caresses. Ça veut surtout dire s’occuper de son bien-être. Pour que mon enfant soit en mesure de bien répondre à cette tâche, je dois, comme parent, être prêt à mettre l’énergie nécessaire pour le lui enseigner. On ne peut exiger cette rigueur de la part de nos enfants si nous ne l’avons pas nous-mêmes. Je pense qu’avant même de faire l’acquisition d'un animal de compagnie, il serait intéressant de prendre le temps, avec notre enfant, de faire des recherches sur l’animal qui nous intéresse : Est-ce un animal adéquat pour un enfant ? Quels sont les soins requis ? Quels sont les coûts mensuels à prévoir pour la nourriture et l’entretien ? Quel animal correspond à notre rythme de vie ? Etc. Certaines espèces exigent plus d’attention. D’autres manifestent plus de risques de contracter une maladie ou de la transmettre à l’humain si l’hygiène n’est pas respectée. Ce ne sont pas de bons choix pour de jeunes enfants. Suite à cette étape, prenez le temps de visiter des animaleries ou des centres d’élevage. Vérifiez dans votre entourage si quelqu’un a le même animal qui vous intéresse. Posez des questions à ceux qui les connaissent bien afin de vous renseigner le plus possible. Encore une fois, il serait important que votre enfant soit avec vous afin de pouvoir bien comprendre ces informations. Si vous choisissez d’adopter un animal, établissez des règles et un horaire : Qui lui donnera sa nourriture ? Qui lavera sa cage ou qui ira le promener ? À quelle fréquence ? Etc. Je vous invite à dresser cette liste sur un horaire et à l’afficher à la vue de tous. Cela servira d’aide-mémoire et rappellera l’engagement de chacun. Prévoyez également les conséquences en cas de non-respect des règles. Au départ, vous devrez servir d’accompagnateur. Rappelez au besoin à votre enfant ce qu’il doit faire et, s’il le faut, accompagnez-le dans sa tâche. N’oubliez pas que vous devez servir de guide et de modèle. Soyez encourageant dans les moments où votre enfant aura tendance à laisser tomber certaines tâches : « Je sais que tu n’as pas vraiment envie aujourd’hui. Je te comprends. Toutefois, rappelle-toi notre entente. Et « Bidi » a besoin de toi pour être en santé. Allez hop ! Viens, je vais t’aider ! » Rappelez-vous de le féliciter, surtout dans les périodes où la motivation n’y est pas : vos encouragements seront beaucoup plus efficaces à long terme que des reproches et des menaces. Finalement, si, malgré vos efforts, votre enfant ne s’occupe pas suffisamment de son petit compagnon, il se peut que vous soyez obligé de faire un choix : soit vous en assumez la responsabilité, soit vous lui trouvez un nouveau foyer, et ce, avec l’aide de votre enfant. Dans mon cas, ce fut cette dernière option qui s’est avérée la meilleure pour nous. Malgré la peine de nos enfants, ils ont compris que leurs deux lapines demandaient des soins qu’ils n’étaient pas en mesure de donner adéquatement. Nous en avons parlé à quelques reprises ensemble et puis, finalement, nous avons choisi de les mettre en adoption. Mes enfants, âgés de 7 et 10 ans, ont participé à cette démarche. Je crois que ça fait également partie de leur responsabilité : on ne délaisse pas nos petites bêtes simplement parce que ça ne fait plus notre affaire. Nous devons leur trouver des maîtres responsables qui sauront en prendre bien soin. Pour ma part, je pense que nous avons réussi. Après réflexions, mon mari et moi avons conclu que notre famille n’est pas un endroit idéal pour un animal de compagnie : nos rythmes de vie et des cas d’allergies ne nous le permettent pas. Du moins, pour le moment. Ma fille, qui démontre un grand intérêt pour les animaux, a cependant trouvé sa solution : elle promène régulièrement le chien de la voisine. Comme quoi parfois la vie arrange bien les choses !
Melanie Dugas - Coach familial

Membre du Réseau Nanny secours depuis 2011.

Melanie Dugas - Coach familial
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