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Décoder les pleurs de bébé!

Vous quittez l’unité des naissances, c’est le retour à la maison avec votre bébé et vous appréhendez ce moment pourtant tant attendu. Vous êtes maintenant seuls pour décoder les pleurs parfois déroutants, stressants et inquiétants de bébé.

Pour votre nouveau-né, les pleurs sont, dans les premiers mois de sa vie, l’unique façon de communiquer. Mais la communication n’est pas toujours facile à établir entre vous et votre nourrisson. A-t-il faim ou soif ? Est-il souffrant ou veut-il tout simplement un câlin ? Pas de panique! Il existe quelques trucs et façons d’écouter et d’observer votre bébé afin de mieux comprendre ce qu’il tente d’exprimer et ainsi mieux répondre à ses besoins!

Il est possible de classer les pleurs du nourrisson en cinq catégories: la faim, la fatigue, la souffrance physique, l’inconfort et le besoin d’attention. Chaque enfant possède un «répertoire» d’intonations unique. Ainsi, il n’existe pas de code universel pour comprendre les pleurs de votre bébé Cependant, plusieurs caractéristiques sont communes à chacun et permettent de trouver des repères faciles et accessibles pour apaiser votre petit poupon. Les jeunes parents apprennent  naturellement à reconnaître au moins trois des cinq types de pleurs dans les premières semaines suivant la naissance.

La faim 

Les pleurs de faim sont les plus fréquents chez les nouveau-nés et ceux que vous allez apprendre à déceler le plus rapidement Il est possible de les reconnaître par leur intensité et leur apparition soudaine. Les lamentations de bébés deviennent rapidement des cris colériques. On peut y entendre un «waa » « waa » long et régulier et certaines mamans disent même y reconnaître le mot lait. Les pleurs s’arrêtent généralement lorsque vous prenez bébé ou encore lorsque vous lui présenter le biberon. Votre enfant va rapidement reconnaître le rituel de préparation à la mise au sein ou au biberon et se calmera spontanément.

La fatigue

Bien que l’on puisse croire que ces pleurs apparaissent davantage le soir, il est aussi possible de les entendre à toutes heures de la journée, après de petites périodes d’éveil ou de stimulation. Le meilleur moyen d’identifier les pleurs de fatigue, est tout simplement d’observer les signes que nous donne bébé. S’il baille, qu’il a les yeux rouges ou encore qu’il les frotte, il vous indique qu’il est fatigué. Il est aussi possible qu’il se tourne la tête de gauche à droite comme pour se blottir. Certains bébés vont même jusqu’à se jeter vers l’arrière pour nous faire comprendre leur désir de se reposer.  Les pleurs cessent normalement lorsque vous blottissez bébé dans vos bras ou encore vous le déposez dans son lit ou il trouvera réconfort et calme avec sa suce ou encore sa doudou fétiche.

La souffrance physique

Le pleur de douleur est celui que l’on reconnaît à son aspect strident, aigu et profond. Il est souvent ponctué d’apnées suivies immédiatement par de nouveaux cris. Ce sont souvent des pleurs qui ne cessent pas avec les câlins et les mots doux et vos bras réussissent difficilement à apaiser votre enfant. On retrouve aussi dans cette catégorie, les fameuses coliques qui se présentent chez certains enfants entre 1 et 3 mois. On peut alors percevoir dans le corps de bébé beaucoup de raideur, ses genoux remontent vers sa poitrine et son visage se plisse et démontre des expressions de douleurs. Dans ce cas, le calme est de rigueur. Même si vous n’arrivez pas à déceler immédiatement l’origine de l’inconfort, restez patient. Votre enfant sent très bien les tensions et ses pleurs peuvent s’amplifier s’il vous devine stressés ou tendus. De  la chaleur et tissus avec l’odeur de maman seront de bons alliés pour vous.

En cas de doute, fièvre, vomissements ou toutes situations qui vous semblent anormales, n’hésitez pas à consulter un professionnel de la santé.

L’inconfort

Plusieurs situations peuvent rendre un nourrisson inconfortable; la couche souillée, il a trop chaud ou encore trop froid, il est dans une mauvaise position, il a un rot à faire, etc. Souvent l’inconfort se présente par de petits pleurs, des protestations et s’arrête lorsque vous prenez bébé. Le pleur de l’inconfort est sans doute le plus difficile à reconnaître et est souvent calmé par essais et erreurs. Lorsque vous vous êtes assurés que bébé n’a pas faim, essayez simplement de le changer de position ou encore de lui tapoter doucement le dos. Vous pouvez également vous assurez qu’il n’a pas froid ou chaud en lui touchant la nuque. Un bébé qui fait la grimace ou qui porte la langue vers le haut comme un petit lézard, a souvent un rot à faire.  Il arrive régulièrement qu’un bébé doive faire jusqu’à 3 ou 4 rots suite à un boire. Finalement, certains bébés ne sont pas confortables dans une couche souillée et pleurent pour demander à être changé. Soyez à l’écoute de bébé, vous associerez rapidement les pleurs à leurs causes.

Le besoin d’attention

Lorsque bébé pleure d’ennui ou par besoin d’attention, il regarde souvent autour de lui et vous cherche des yeux. Même un jouet ou une autre source de stimulation parvient difficilement à le combler et il demande que vous vous intéressiez à lui.  Les pleurs sont, la plupart du temps, interrompus par des signes pour attirer votre attention. Par exemple, il entrecoupe ses pleurs par des sourires, des cris, des vocalises ou des sons de joie. Bébé attend que vous lui apportiez l’attention dont il a besoin pour retrouver son calme et se sentir bien. En réagissant à l’appel de votre bébé, vous lui signifiez  qu’il n’est pas seul, que vous avez perçu son mal-être et que vous allez tenter d’y remédier.

En plus de tous ces indices sur les pleurs de bébé, rappelez-vous que vous êtes les personnes qui comprennent le mieux les besoins de votre enfant et que vous devez vous faire confiance.  

Avec de l’observation, une sensibilité fine, de l’expérience et de la patience vous parviendrez à comprendre les différents pleurs de votre enfant, à améliorer son confort et même à anticiper ses besoins.