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10 attitudes à adopter pour mieux communiquer et comprendre notre enfant

Vous désirez une relation harmonieuse et vous aimeriez que votre enfant soit à l’aise de se confier à vous?  Voici quelques trucs et techniques qui pourraient vous être utiles :

1. Faites un reflet de ses émotions

Charlotte 4 ans refuse de s’habiller ce matin et tape du pied en vous balançant un « non!!!! » sonore? Vous êtes pressés et pressentez l’émergence d’une crise d’une seconde à l’autre? Tentez de lui faire un reflet de ce qu’elle vit.

Papa : « Hum tu me sembles vraiment fâchée. » « Tellement fâchée que tu voudrais tout lancer autour de toi? »
Charlotte : « Oui!!! »
Papa : « C’est difficile hein des fois quand on est fatiguée et qu’on voudrait passer une journée en pyjama avec papa… »
Charlotte : « Oui… »
Papa : « Je te comprends ma puce, papa aussi aurait bien aimé passer toute une journée en pyjama collé avec toi.  Non.  10 journées! » 
(rire de Charlotte)
Papa : « Sais-tu quoi, ce matin papa ne peut pas mais samedi, que dirais-tu de flâner en pyjama et de prendre le petit déjeuner au lit ensemble? »
(Câlin de Charlotte qui sourit maintenant jusqu’aux oreilles)
Papa : « Allez ma belle veux-tu on va s’habiller? »

En faisant un reflet de l’émotion de votre enfant, celui-ci se sentira écouté et, surtout, compris.  À la longue ce modèle lui permettra d’acquérir les outils nécessaires pour exprimer adéquatement ses émotions.

2. Posez des questions ouvertes

Essayez d’éviter les fameuses questions qui se répondent simplement par « oui », « non », « bien », etc. Plutôt que « As-tu eu une belle journée à la garderie? »  Demandez à votre enfant l’activité qu’il a préférée dans sa journée ou avec quel ami il a joué.  Faites-le parler d’un sujet qui le passionne ou d’un ami avec qui il s’entend bien.

3. Donnez-lui le temps….

Les enfants sont encore en apprentissage.  Il faut donc leur donner le temps de réfléchir à ce qu’ils viventet ressentent,  au vocabulaire à utiliser et de s’exprimer.   Tout un défi pour nos petits mousses! Parfois en voulant bien faire on termine les phrases de notre enfant ou encore on le presse à nous dire rapidement ce qu’il désire.

Bien que ce soit impossible d’être disponible en tout temps, donnez-lui de votre temps quelques fois par jour pour être à l’écoute de ce qu’il a à vous raconter.   Placez-vous à sa hauteur, soutenez le contact visuel et donnez-lui votre attention et votre écoute la plus active qui soit!

4. Parlez de vos propres erreurs

C’est un fait.  Les enfants désirent plaire à leurs parents.  Il leur est donc parfois difficile d’admettre leurs erreurs. Soyez une inspiration pour votre enfant; parlez-lui de votre journée difficile, de vos épreuves et des moyens que vous prenez pour les surmonter.  Racontez vos erreurs de jeunesse en riant. Non seulement cela vous rendra plus « humain » à ses yeux et vous rapprochera mais vos expériences l’aideront tout au long de sa vie à réaliser que faire des erreurs est une belle occasion pour grandir!

5. N’ayez pas peur de vous excuser

Votre patron vous est tombé dessus, vous avez eu une crevaison lors du retour à la maison et à votre arrivée Xavier renverse tout le pot de lait par terre sur votre plancher propre de la veille.  « Dans ta chambre!!! » sont les seuls mots capables de se frayer un chemin jusqu’à votre bouche?

Il est tout à fait normal que les situations stressantes jouent sur notre habileté à autoréguler nos émotions.  Profitez-en pour être un modèle pour votre enfant. Allez le voir et ne craignez pas de vous excuser.

« Désolée Xavier, maman a vraiment eu une mauvaise journée au travail et a eu un problème avec l’auto en revenant à la maison.  Cela m’a beaucoup stressée! Je comprends que tu essayais de faire ton grand garçon mais quand maman a vu le lait sur son plancher propre, son stress est monté en flèche, comme un volcan!!! Je suis vraiment désolée mon coco, ma réaction a été un peu forte!  Voudrais-tu venir aider maman à ramasser SVP? »

6. Regardez au-delà des symptômes et questionnez

Depuis quelques semaines votre choupette est hyper sensible et pleure en vous suivant à petits pas dans la maison? Lorsque vous lui demandez comment a été sa journée à la garderie elle vous lance un « J’haïs la garderie!!! » Votre grand vous émet un grognement digne d’un homme de Néandertal chaque fois vous lui demandez de faire ses devoirs? Bien que certains comportements ne soient pas acceptables, prenez le temps de vous questionner sur ce qui se passe avec votre enfant, surtout si ce comportement semble répétitif depuis quelques semaines.  Se pourrait-il que son comportement cache un besoin non satisfait?

En posant quelques questions simples vous serez peut-être à même de constater que choupette s’est chicanée avec sa bonne amie Émilie qui est ensuite partie en voyage; et que dans sa tête d’enfant elle croit avoir perdu une amie pour toujours..  Son besoin pourrait alors être d’être entendue et réconfortée par papa et maman. Idem avec votre grand.  Quelle est l’ambiance pendant les devoirs?  Projetez-vous par inadvertance votre stress sur lui?  Est-ce un moment où vous êtes moins disponible (par exemple pendant le souper) alors qu’ il aurait besoin de votre assistance? A-t-il un problème d’apprentissage?

Peu importe le comportement de votre enfant, gardez l’œil ouvert sur ce qu’il recherche réellement!

7. Laissez la philosophie à Platon

Bien que notre intention soit toujours bonne à l’idée d’expliquer en long et en large le pourquoi des choses à nos petits, il faut se rappeler que leur capacité d’attention est limitée. Gardez vos phrases et vos directives courtes et simples.  Votre enfant aura ainsi beaucoup plus de facilité et d’intérêt à vous écouter!

Quelques exemples : « on range! », « viens souper », « Moi je n’accepte pas que tu frappes ton frère», «  Oui tu dois mettre ton pantalon de neige, il fait froid dehors! »

Et surtout, n’oubliez pas que la façon dont vous agissez parlera toujours plus fort que n’importe quel beau discours!

8. Le souper est sacré

En fait, que ce soit le souper ou tout autre moment quotidien, l’important est de créer un temps où nous sommes tous réunis et pouvons échanger sur notre journée, nos projets, nos rêves, nos difficultés.  Cette règle demeure encore plus importante lorsque nos enfants deviennent ados puisque c’est un des rares moments où nous pourrons les avoir avec nous, leur besoin de socialiser avec leurs amis et de se distancer leur étant alors prioritaires.

9. Créez des rituels pour favoriser le rapprochement et la communication

Un rituel est établi par  un acte répétitif permettant à l’enfant d’anticiper la venue d’un événement. Le rituel permet à votre enfant de se repérer dans le temps et l’espace. À titre d’exemple on peut parler du rituel du coucher qui se traduit par le bain par papa, l’histoire par maman, 2 bisous et un gros câlin ou encore le rituel de la garderie ou votre enfant vous fait au revoir par la fenêtre jusqu’à ce que vous soyiez dans votre voiture.

Le rituel renforce le sentiment de stabilité et de sécurité de votre enfant en lui donnant des repères dans la vie, à la maison, à la garderie puis à l’école.  Ce sont de petits gestes qui, mine de rien, vont l’aider à bâtir son identité et conséquemment favoriser sa confiance en lui-même.

Avec le rituel, vous apprendrez à votre enfant comment communiquer dans un contexte où il se sent rassuré.

10. Racontez-lui votre histoire.

Les enfants apprécient généralement qu’on leur raconte leur propre histoire ou l’histoire de leur famille. Choisissez des temps pour leur raconter de beaux souvenirs familiaux vécus ensemble, que ce soit les anecdotes comiques de votre grossesse, leur naissance, la fois où vous avez adopté Sushi leur petit chat, etc. C’est à parier qu’ils auront envie eux aussi de vous raconter votre histoire à leur façon!

Bref l’important est de vous fier à votre instinct de parent et de maintenir de belles occasions pour communiquer et ainsi mieux comprendre votre enfant tout au long de sa vie!