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Sommeil: le 5-10-15 nous met à l’envers !

Sommeil: le 5-10-15 nous met à l’envers !

Bonjour,

J’ai lu plusieurs de vos articles au sujet de l’endormissement difficile chez les enfants … Mais j’aimerais bien vous expliquer ma situation. J’ai un garçon de 9 mois maintenant. Il est très certainement dans la phase de l’angoisse de la séparation.  Il faut vous préciser qu’il ne s’est jamais endormi par lui-même : mon conjoint et moi avons commencé depuis peu le 5-10-15 avec une routine, mais il est très difficile de le laisser pleurer. Il se met debout, pleure très fort, et lorsque nous allons le revoir, il pleure encore plus fort qu’au début… Nous ne sommes pas capables de le laisser pleurer plus que 45 minutes … Sûrement une grosse erreur : on le reprend et l’endort dans nos bras.

Je me questionne :

  • Pour les siestes dans la journée : est-ce qu’il faut que je fasse le 5-10-15 puisque la routine est différente que la nuit ?
  • Et quand est-ce que je dois le reprendre dans mes bras, car très difficile de le laisser pleurer ?

Il faut aussi que vous sachiez qu’au départ l’endormir dans nos bras ne nous dérangeait pas. Le problème c’est que depuis quelques temps, lorsqu’il est dans nos bras, il se contorsionne, nous pousse et pleure.

Autre chose à savoir : je recommence le travail dans deux semaines…  Mais le plus gros des problèmes est que je suis une éducatrice à la pouponnière et comme vous pouvez vous en douter il va être dans mon groupe… Très différent être parent et éducatrice !

J’ai besoin d’aide s’il vous plait ! Pouvez-vous s’il vous plait me donner des pistes de solutions ?

Merci


Bonjour,

L’endormissement difficile est souvent cité dans les questions que les parents nous font parvenir. Pour comprendre ce phénomène, j’attire votre attention sur le sentiment d’incompétence qui anime plusieurs parents lorsqu’ils semblent vivre un échec dans ce domaine. De plus, le sommeil du nourrisson est différent du nôtre, tant par sa durée, ses cycles et sa quantité.

Les besoins du nourrisson sont différents de ceux de l’adulte tout comme les besoins de sommeil des personnes âgées. Ils ne sont pas des problèmes, mais plutôt des besoins différents.

Vous soulignez que depuis peu, vous n’endormez plus votre fils dans vos bras parce qu’il se tortille. Les enfants de cet âge peuvent vivre un inconfort comme une otite sans fièvre, une poussée dentaire ou de l’anxiété, et ce, en particulier si maman est anxieuse à l’idée d’un retour au travail. Si, par le passé, il s’endormait sans problèmes dans vos bras, il serait bon de se poser la question : qu’est-ce qui a changé dans ma façon d’être ou de faire ces derniers temps ?

Les bébés trop difficiles à endormir sont souvent plus anxieux. Privilégiez une atmosphère calme, une routine et un environnement sécurisants en tout temps. Cela permettra un meilleur apprentissage de la détente.

Bébé doit apprendre à s’endormir seul!

Il est vrai que nous devons favoriser l’endormissement autonome chez notre enfant et il y a plusieurs techniques pour y arriver, dont le 5-10-15, que vous avez mentionné dans votre question.

Cette technique met énormément de pression sur les parents. En effet, pour certains, leurs valeurs éducatives peuvent être ébranlées. Ils doivent faire preuve d’efforts considérables et n’en receuillent que culpabilité et sentiment d’incompétence.

Tous les enfants finissent par s’endormir seul à un âge qui leur est propre.

Notre mission :  bien les accompagner dans leur sommeil. Il faut éviter que la période du dodo soit une source d’anxiété et d’angoisse.

La routine du dodo doit être simple et agréable.

Observez votre enfant afin de reconnaître ses signes de fatigue (baillements, irritation, se frotte les yeux, chignage…). Vous remarquerez rapidement que sa fatigue revient à tous les jours, pratiquement vers la même heure.

Donnez-lui un bon bain et bercez-le.

Dans la mesure du possible, soyez régulière en ce qui concerne les heures de sietes ou de dodo.

Aidez votre enfant à se calmer environ 30 minutes avant l’heure du dodo (à la garderie, il y a sûrement une routine d’établie).

Assurez-vous que sa chambre soit aérée et confortable. Installez une petite veilleuse.

Si votre enfant trouve cela difficile de se séparer de vous, vous pouvez lui faire un long calin, lui laisser une doudou, lui chanter une chanson, laisser la porte de sa chambre ouverte ou déposer votre main sur son dos et la retirer lentement jour après jour.

Souvenez-vous que chaque enfant est unique et qu’ il n’y a pas de truc universel.

Maman éducatrice

Travailler auprès des enfants exige beaucoup d’amour, de patience de calme et d’énergie. Lorsque l’on devient maman, une confusion s’implante en rapport à cette dépense d’énergie et cette affection donnée aux enfants du service de garde.

Nous vivons comme une injustice le temps que nous consacrons aux enfants des autres et dont les nôtres ne bénéficient pas, ce qui nous procure  souvent des frustrations et un sentiment d’impuissance et d’iniquité. Il vaut alors mieux prendre le temps de se questionner sur ce qui nous ébranle et ainsi chercher notre plaisir, tant dans notre rôle de mère que dans celui d’éducatrice.

Quel que soit le service de garde utilisé, vous aurez à vivre une période d’adaptation. Certains milieux offrent aux éducatrices le choix d’avoir leur enfant dans leur groupe, de l’inscrire dans un groupe différent, et même parfois dans un autre service de garde.

Le choix vous appartient. Identifiez vos besoins, vos craintes et faites confiance en vos capacités parentales et professionnelles.. Si le fait d’ avoir votre enfant dans votre groupe devient trop lourd, vous aurez toujours l’opportunité de modifier votre choix.