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Confiance papa, confiance!

Confiance papa, confiance!
Dans la rébellion de l’adolescence, je vous le dis, je fais tout pour garder confiance. Confiance en eux, mais surtout en moi.

Je sais que j’ai bien fait mon travail durant leur jeune jeunesse. J’étais là. J’ai bien fait les choses. Enfin je crois? Disons que j’ai fait tout ce que je croyais qu’il fallait faire. J’ai vraiment donné le meilleur de moi. Mais là, à l’adolescence, je vous le dis, je tente vraiment de garder confiance dans leurs choix, leurs mots, leurs idées qui ne sont clairement plus les miens. Leur façon de me regarder, de me juger, de me laisser sentir que j’ai de moins en moins ma place. Bon Dieu que je tente énormément et avec vigueur de garder le cap. De garder confiance. Pas facile!

Garder le cap, pas seulement avec moi-même. Déjà que je dois me rappeler à l’ordre et me convaincre que tout va bien et qu’il ne sera pas une pauvre âme perdue qui « limbera » jusqu’à la fin des temps. Mais ne pas perdre le cap à cause des autres. Ah les autres! Comment Sartre les appelaient-ils déjà?

Les regards des autres. Les mots des autres. Les doutes des autres. Les autres qui disent : « Hey hein ! y’est pas facile ton enfant! » ou « Moi il me ferait jamais ça si c’était mon enfant! » ou « Moi s’il était mon enfant, il ne me parlerait jamais comme ça! ». Alors là, si vous voulez des installateurs de culpabilité, en v’là! Des armes de destruction massive dans la confiance parentale. Confiance qui n’a jamais de base solide. Des gens qui ne savent rien de votre histoire. De votre relation avec les enfants. Du long processus que s’appelle « l’éducation de vos enfants ». Et ils sont quand même capables de commenter votre actualité familiale comme s’ils savaient avec un « S » majuscule les secrets de VOS enfants. Et pourtant !

Ce n’est pas un secret pour personne ; être papa de trois gars à moi et un emprunté n’est pas une sinécure. Jamais on ne m’a parlé de facilité. Je le sais bien. Même si je sais que je suis à la tête du clan et que mon mandat est de croire en eux le plus possible, même dans les tempêtes, il y a de grands bouts où je « rushe ». Je cherche. Je doute. J’en échappe une, de temps en temps. Voilà! Pas besoin de me le dire! Je sais ce que je dois faire. Quand? Pas de vos affaires! Je le ferai, c’est tout.

Je me retrouve donc avec un double mandat : m’en faire pour moi et les miens ET tenter de ne pas trop paniquer avec les commentaires des autres. L’enfer !

Alors, comment peut-on garder la confiance en nos enfants pendant la période qu’on appelle euh…l’enfance et l’adolescence? La garder aussi durant les périodes des apprentissages, des répétitions, des « j’ai oublié » « ça me tentait pas » « c’pas vraiment important » « y’a pas de mort là » « tu comprends rien » ? Il faut garder le sourire dans notre rôle de parent qui ne doit jamais perdre de vue que c’est la confiance qui les feront sortir de cette période de questionnement et de rébellion.

Pas la leur. La nôtre.