J’envie mes amies!

Je ne suis pas différente des autres. J’envie la plupart de mes amies, car elles semblent plus patientes que moi envers leurs enfants. J’envie ma sœur célibataire et sans enfants d’avoir beaucoup de temps pour elle. J’envie aussi la voisine d’avoir les moyens de se payer une nourrice à la maison.

Nous envions tous quelqu’un ou quelque chose, que ce soit du matériel ou non, et que cela soit justifié ou pas. Souvent, nous idéalisons la vie des autres, mais sommes-nous conscients du prix à payer pour obtenir ce qu’ils ont? Mes amies sont-elles réellement plus patientes que moi avec leurs enfants, ou ma perception est-elle simplement faussée parce que les situations dans lesquelles je les vois agir sont plus propices à un laisser-aller? Est-ce que, dans le quotidien de ces personnes, tout est aussi rose que je l’imagine? Combien d’heures la voisine travaille-t-elle par semaine? Serais-je prête à passer autant de temps à l’extérieur de la maison pour m’offrir les mêmes services?

Fondamentalement, je crois qu’il n’y a rien de mal à en vouloir plus (sinon je devrais tout de suite songer à changer de profession!) Mais l’envie est-elle la solution? La religion catholique considère l’envie comme l’un des sept péchés capitaux. Par contre, il serait le seul duquel on ne retire aucune satisfaction. En effet, en quoi envier une personne vous rend-il plus heureux? Il y a certainement une importante distinction à faire entre envier et en vouloir davantage. L’envie suppose que l’on convoite ce que l’autre possède. Mais connaissons-nous vraiment la réalité de l’autre? On dit souvent que l’herbe paraît plus verte chez le voisin; est-ce vrai?

Une certaine pression sociale existe assurément. Entre autres choses, la publicité nous reflète des images préconçues qui semblent définir ce qui devrait nous rendre heureux : une voiture de l’année avec un chien et deux enfants, un gazon vert et une piscine creusée, une apparence physique impeccable sans trop d’efforts. Nous sommes tous essentiellement différents. Nous avons toutefois tendance à vouloir nous normaliser, à ne pas vouloir accepter cette différence. Pourtant, être à l’écoute de nos réels besoins et y répondre, n’est-ce pas la clé du bonheur?

On peut croire que les personnes envieuses sont idéalistes et utopistes puisqu’elles veulent tout obtenir. Mais il est plus probable que ces personnes ne savent pas véritablement ce qu’elles désirent et convoitent alors tout ce que les autres ont. Elles croient ainsi satisfaire un besoin en s’appropriant le besoin qu’une tierce personne a comblé pour elle-même. Il est beaucoup plus facile de regarder ce que les autres possèdent ou ont accompli et de se dire qu’ils sont chanceux – et que, sans doute, pour eux tout est si simple – que d’aller au fond de soi pour découvrir ce que l’on veut réellement. Même si cela peut être un exercice laborieux, une remise en question est essentielle.

D’autres personnes savent ce qu’elles désirent, mais sont pourtant incapables de passer à l’action. Si le souhait est réellement de changer, d’évoluer, de devenir la personne dont vous rêvez, d’obtenir ce que vous souhaitez, il n’y a qu’une seule chose à faire : agir en fonction de votre objectif. Cela nécessite toutefois des efforts et aussi des choix. En fait, envier ne fait que mettre en lumière ce que vous n’avez pas. Plutôt que de simplement considérer avec envie, demandez-vous comment vous pourriez obtenir ce que vous désirez. Ensuite, établissez un plan d’action qui vous permettra d’atteindre ce que vous souhaitez profondément. Au besoin, faites appel à un professionnel qui saura vous éclairer. Des outils et des ressources peuvent vous aider à concevoir votre plan et surtout à le mettre en place et à vous y tenir.

Faites-vous confiance! Vous possédez tout ce dont vous avez besoin pour avoir et être ce que vous souhaitez. Soyez assurés que vous n’avez rien à envier à personne.

Jacinthe Ayotte, Coach personnel et professionnel
Jacinthe Ayotte, Coach personnel et professionnel
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