Sa fille est son "chouchou"...

Sa fille est son
Bonjour ! Je suis belle-maman d'une petite fille de 7 ans et d'un beau-fils de bientôt 10 ans, depuis maintenant 3 ans. La problématique ici ne vient pas de l'aîné, mais bien de la plus jeune qui est chouchou de papa. Il va sans dire qu'en vieillissant rien ne s'arrange. Elle s'organise pour faire punir son frère délibérément, est insolente sauf avec moi (fiou), capricieuse, etc. La liste est longue, mais l'idée n'est pas d'être exhaustive. Le papa malgré nos discussions refuse la situation et minimise le tout. Le plus difficile pour moi, est de voir mon beau-fils carrément victime de cette situation. Il est depuis longtemps, conscient de l'injustice dont il est victime! Je tente de lâcher prise mais, je ne sais pas si c'est le fait que je sois éducatrice, c'est insoutenable! Ne pouvant rien changer à la situation, je verbalise beaucoup avec mon beau-fils pour lui faire comprendre que je ne suis pas en accord avec la situation, que son papa n'est pas capable d'agir autrement parce qu'il a vécu cette même situation plus jeune au profit de sa sœur... Questions ; 1. Est-ce la bonne façon d'aider mon beau-fils? 2. Comment agir avec ma belle-fille? Merci !
Bonjour Nathalie, Je vous remercie tout d’abord pour votre démarche auprès de Nanny Secours. Je constate que vous avez à cœur  de venir en aide à votre beau-fils, ainsi que de trouver la façon adéquate d’agir avec votre belle-fille. Aussi, j’espère que les éléments de réponse que je vous apporterai au regard de la situation que vous décrivez, vous aideront à restaurer l’harmonie familiale. Votre principal levier d’action se trouve à mon sens dans  la recherche d’un consensus entre votre compagnon et vous concernant l’éducation des enfants. En effet, en plus de l’amour que se portent les conjoints, la communication et la cohésion parentale sont les recettes gagnantes pour une famille recomposée harmonieuse En sa qualité de père, votre compagnon est le principal responsable de l’éducation des enfants, mais vous en tant que belle-mère, partagez la responsabilité éducative des enfants qui vivent sous votre toit. Vous êtes donc tous les deux membres du corps parental, même si vos fonctions ne sont pas comparables. A ce titre, il importe d’apprendre à faire équipe en ce qui concerne les valeurs principales et de s’accorder sur  le rôle de chaque adulte auprès des enfants et les règles de base en vigueur dans la maison. Toutefois, en cas de désaccord avec votre compagnon sur la façon d’intervenir, il est préférable de s’abstenir d’en parler ou de le manifester en présence des enfants (sauf cas de violence physique ou verbale) ou encore de faire alliance avec ces derniers contre lui. Faites part à votre compagnon de votre ressenti sans le blâmer, ni l’accuser (message “ je ”) et concentrez-vous ensemble sur la recherche d’un équilibre et de solutions qui contribueront au bien-être de tous. La tâche n’est pas toujours aisée, chacun d’entre nous a tendance à répéter les modèles acquis que nous avons reçus de nos parents. Rien n’empêche cependant de réévaluer la pertinence de certaines règles que l’on nous a imposées alors que nous étions plus jeune pour les adapter à ce que l’on veut vraiment pour notre famille. Voici pour exemple, quelques solutions que vous pourriez envisager ensemble afin de limiter les rivalités et disputes fraternelles, si elles sont normales et constructives  (chaque enfant désirant l’exclusivité de l’amour et de l’attention du parent), peuvent générer des souffrances lorsqu’un membre de la fratrie se retrouve systématiquement en position de soumission ou de victime vis-à-vis d’un autre :
  • Rester neutre et ne pas prendre parti en cas de dispute, c’est-à-dire éviter de donner raison à l’un des enfants contre l’autre, ou n’en punir qu’un surtout si vous n’étiez pas là pour voir ce qui s’est passé. Le but d’une dispute est souvent de pousser le parent à se fâcher conte l’autre. En cas de conflit, si les enfants vous sollicitent, vous pouvez écouter le point de vue de chacun, puis leur dire que vous leur faites confiance pour trouver une solution qui les satisfera tous les deux. Cela leur apprendra à trouver seuls une manière de résoudre leurs conflits
  • Ne pas interdire les chamailleries entre les enfants, mais leur permettre d’exprimer leurs sentiments vis-à-vis de l’autre de façon respectueuse et apprendre à s’écouter l’un l’autre.
  • Instaurer une règle de non-violence et leur montrant comment exprimer leur colère de façon acceptable (comme par exemple se séparer un moment afin de se calmer).
  • Si on doit vraiment trancher un conflit et que l’un des enfants a tort, plutôt que de punir, lui donner une conséquence en lien avec le comportement réprimandé et lui demander de faire un geste réparateur en guise de réconciliation (mot d’excuse,  câlin, dessin, réparer un jouet cassé)
  • Éviter toute comparaison entre les enfants afin que chacun d’eux se sente unique à vos yeux. Il arrive parfois qu’un parent éprouve des sentiments différents pour des enfants différents. Il faut simplement veiller alors à poser un regard nouveau sur l’enfant le moins favorisé, observer ce qu’il a de spécial et lui montrer la joie que l’on ressent face à sa particularité
  • Réserver des moments de tête-à-tête. Ces moments d’intimité partagée permettant à chaque enfant d’entretenir une relation privilégiée avec le parent
  • Valoriser la solidarité et la coopération entre les enfants et souligner les moments de complicité et d’entente cordiale.
S’agissant de l’attitude de votre belle-fille, il s’agit ici encore d’un travail d’équipe et il faudra communiquer de façon positive sur le sujet avec votre compagnon afin d’instaurer des règles cohérentes. En effet, tout autant que l’amour et l’affection, les règles et les limites offrent aux enfants un cadre sécurisant dans lequel ils s’épanouissent. Il est important  de garder à l’esprit qu’en général lorsqu’un enfant répète un comportement, c’est que  celui-ci lui apporte des gains à court ou moyen terme (attention du parent, prise de pouvoir), ou lui permet de combler un besoin (besoin de s’affirmer ou d’être reconnu, besoin affectif, besoin d’un cadre et de limites claires etc…). Il peut donc être utile de bien observer l’enfant afin de déterminer les causes des comportements indésirables et décider avec votre compagnon des interventions à privilégier pour les modifier.  Voici quelques stratégies que je vous suggère ci-dessous :
  • Suscitez sa collaboration en établissant un lien de confiance avec elle et respecter son essence en veillant à bien distinguer sa personne du comportement réprimandé.
  • Ayez des attentes réalistes et adaptées à son âge.
  • Fixez des règles claires et précises et prévoyez de quelle façon vous les ferez respecter avec rigueur et constance. Déterminez les conséquences (logiques et adaptées, actes de réparation) en cas de comportement inadapté persistant. Les enfants doivent savoir à quoi s’attendre en cas de mauvais comportements.
  • Ignorez les mauvais comportements, si le but est la recherche d’attention (sauf danger)
  • Utilisez le renforcement positif et répondez aux besoins de l’enfant de manière positive (prendre du temps pour elle, encourager ses progrès, mettre en valeur ses forces et ses bons coups).
  • Offrez-lui des choix réduits ( “ Tu préfères une tartine ou un fruit pour le goûter? ”) pour lui donner une impression de pouvoir et limiter la frustration de se voir tout imposer.
  • De manière générale, partagez des moments de plaisir en famille ( activités de loisirs, jeux, discussions, repas etc…).
Je vous souhaite bon courage dans vos interventions et au besoin, faites appel aux services d’un coach familial du Réseau Nanny Secours pour un accompagnement personnalisé. 
Nadège Andela

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