Depuis plusieurs années, le gouvernement et les milieux scolaires ont « à cœur » de contrer le décrochage scolaire, mais trop de jeunes quittent encore l’école sans diplôme d’études secondaires. Certes, les recherches démontrent l’importance de développer un lien positif avec l’école dès les études au primaire, afin de favoriser le goût d’apprendre et la persévérance chez les jeunes, dès le bas âge.
L’incidence d’un retard scolaire au primaire pour les études au secondaire
Il y a plusieurs déterminants qui peuvent expliquer un retard scolaire chez l’élève. Outre la situation socioéconomique précaire de la famille et les conditions qui lui sont associées, la qualité du climat de classe, la socialisation avec les pairs et la relation avec l’enseignant.e sont aussi des indicateurs de la motivation scolaire et de la réussite.
L’élève présente également des déterminants qui lui sont propres : son comportement, ses difficultés d’apprentissage ou un diagnostic posé. L’éveil à la lecture est un bon exemple de l’importance de transmettre le goût de lire en bas âge, aux enfants. La facilité de compréhension en lecture et l’enrichissement du vocabulaire auront une incidence sur toutes les matières – la résolution de problèmes en mathématique, l’apprentissage et la révision de la théorie en histoire, en géographie, pour les sciences et les technologies. Cela aura impact significatif lors des études postsecondaires; que ce soit au cheminement professionnel, aux études collégiales ou, universitaires.
Dès le primaire, il importe que l’élève développe sa persévérance à la tâche et qu’il acquière une bonne estime de lui-même, malgré les défis qu’il pourrait rencontrer. C’est en vivant des petites réussites et en reconnaissant ses efforts qu’il pourra persévérer.
La collaboration avec l’enseignant.e
La bonne collaboration entre les parents et les enseignants.es permettra de mieux identifier les besoins spécifiques de l’élève qui présente un retard dans ses apprentissages. Avec l’enfant, en concertation, ils pourront cibler des objectifs à atteindre à court terme. L’enseignant.e est en mesure de proposer des pistes de solutions qui aideront les parents à accompagner adéquatement leur enfant.
Une bonne communication entre les parents et l’enseignant.e permettra aussi d’offrir un suivi hebdomadaire de proximité et de donner une rétroaction fréquente à l’élève et à ses parents. Souvent, les enseignants.es proposeront différentes alternatives afin de faciliter les échanges : la communication écrite dans l’agenda ou dans la pochette « messager », un échange par courriel, en visioconférence ou par téléphone, en assistant aux séances d’information à la rentrée scolaire ou lors de la rencontre individuelle pour la remise du bulletin.
L’implication des parents et de l’enseignant.e aura une incidence directe sur la motivation de l’élève à progresser, malgré les difficultés. Il importe, également, de communiquer à l’enseignant.e des informations utiles, lorsque survient une situation inhabituelle à la maison ou un événement pouvant modifier le comportement de l’enfant et ayant un impact sur sa motivation.
Lors de la séance d’information en début d’année ou de la rencontre pour le bulletin, n’hésitez pas à vous informer sur le fonctionnement en classe, les règles de vie, les activités d’évaluation qui seront réalisées (Exemples : les dictées ou le contrôle hebdomadaire), les devoirs et les leçons ou les stratégies d’apprentissage. Ce qui vous permettra de prendre connaissance de l’environnement scolaire de votre enfant où il chemine tous les jours. Vous aurez ainsi l’opportunité de vous sentir mieux outillé pour l’accompagner à la maison. L’enseignant.e aura aussi, l’avantage de mieux connaître votre enfant. Les informations que vous échangerez pourront lui servir de guide dans ses interventions.
Comment peut-on rattraper le retard?
Prendre connaissance du plan de travail de mon enfant
Malgré le fait qu’on privilégie l’acquisition de l’autonomie pour les devoirs et les leçons, il peut être nécessaire de l’accompagner et d’assurer un suivi (principalement s’il présente un retard scolaire). Ce qui devient parfois ardu, étant le refus de l’enfant à collaborer avec le parent. On pourra alors lui offrir notre aide pour l’organisation et la planification du calendrier (identifier les tâches qu’il souhaite réaliser pour chaque jour de la semaine), à la réception du plan de travail. On évite d’imposer nos idées. On le laisse donc expérimenter. Ensuite, on pourra lui faire part de nos suggestions. L’important est de lui signifier qu’on est disponible, au besoin, pour l’aider.
Des ressources pour nous accompagner et nous guider
Il arrive parfois que les relations soient tendues avec notre enfant, au moment de la réalisation des devoirs et des leçons. Il peut être très bénéfique de recourir à du soutien scolaire, ne serait-ce que pour avoir une personne, extérieure au noyau familial, qui sera moins impliquée émotionnellement. Elle saura vous guider et vous partager ses astuces. Cela représente souvent un coût financier, mais qui sera bénéfique pour le maintien d’une saine relation avec votre enfant. Il y a plusieurs organismes qui offrent du soutien scolaire. Vous pouvez également consulter les personnes de votre voisinage (un cousin, un voisin ou un ami). N’hésitez pas à recourir également aux services professionnels en orthopédagogie, en orthophonie ou en psychologie.
En somme, l’essentiel est de fixer, avec votre enfant, des objectifs réalisables à courte échéance. Malgré le fait qu’il accuse un retard scolaire important, on ne doit pas laisser le stress prendre le dessus. La motivation doit être maintenue en identifiant de petits défis et en reconnaissant les progrès réalisés.
Voici quelques références utiles sur le soutien scolaire :
– www.alloprof.qc.ca/fr/parents
– www.ooaq.qc.ca (ordre des orthophonistes du Québec)
– www.ladoq.ca (ordre des orthopédagogues du Québec)
– www.ordrepsy.qc.ca (ordre des psychologues du Québec)